L’histoire d’Arthus Bertrand s’écrit à travers six générations familiales et s’appuie sur la parfaite maîtrise de ses savoir-faire artisanaux pour créer une joaillerie qui a du sens.
Un nouveau chapitre de son récit s’ouvre avec l’arrivée de Camille Toupet, directrice artistique depuis 2018. Jouant sur les styles et les motifs qui ont forgé l’identité d’Arthus Bertrand, la créatrice imagine des collections chaleureuses, gracieuses et d’une élégance intemporelle.
Sans perdre le sens d’un héritage artistique riche, ses bijoux contemporains révèlent, avec un grain de fantaisie, beaucoup de modernité.
1803 La gloire de l'Empire
Née de la rencontre de deux familles visionnaires, la Maison Arthus Bertrand plonge ses racines dans la gloire napoléonienne et les fastes de la Légion d'honneur.
Voir plus1862 Fournisseur officiel du second Empire
La Maison prend son envol avec la conception et la fabrication de drapeaux et décorations de l’armée française.
Voir plus1902 Médailles et rubans ouvrent un nouvel horizon
La maîtrise de savoir-faire artisanaux, en particulier pour la fabrication de médailles, irrigue l’histoire artistique de la Maison.
Voir plus1923 Les épées d'académicien, des chefs-d’œuvre en héritage
Installée à Saint-Germain-des-Prés, au cœur de la vie intellectuelle et artistique parisienne, Arthus Bertrand met son savoir-faire au service de cet univers de créativité foisonnant.
Voir plus1937 De la décoration honorifique aux bijoux
Résolument tourné vers l’avenir, Arthus Bertrand lance sa première collection de bijoux en 1937.
Voir plus1970 Les partenariats artistiques des années 1970 à 2000
En collaborant avec des créateurs renommés, la Maison s’inscrit dans le sillage des grands courants artistiques contemporains.
Voir plus2003 Le bicentenaire célèbre l'art
Deux siècles d’existence jalonnés par un savoir-faire d’exception et une présence forte dans le monde de l’art.
Voir plus2010 L'esprit rive gauche
Les années 2010 sont marquées par une créativité très libre, inspirée par le travail des formes et des matières.
Voir plus2018 Icônes contemporaines
La nouvelle directrice artistique Camille Toupet insuffle une nouvelle vie aux icônes de la Maison.
Voir plus2023 Une vision de la joaillerie contemporaine
Les collections joaillières d’Arthus Bertrand interprètent avec sensibilité un riche héritage artistique.
Voir plus2023 Une vision de la joaillerie contemporaine
Les collections joaillières d’Arthus Bertrand interprètent avec sensibilité un riche héritage artistique.
Voir plus1803 La Maison Arthus Bertrand rayonne depuis plus de 200 ans des honneurs de la gloire Napoléonienne.
En 1803, Arthus Claude Bertrand, fondateur de la Maison, est alors éditeur de grands récits de voyage, financés par l’Empire napoléonien. Installé rue d’Hautefeuille, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, le nom Arthus Bertrand devient rapidement une référence dans la maîtrise des savoir-faire et la perfection de ses créations. Les parutions révèlent au public une somme considérable de recherches scientifiques, géographiques et ethnologiques qui vaut à la Maison d’être nommée éditrice officielle de la Société de Géographie de la Marine.
Le destin de la Maison Arthus Bertrand se lie alors avec une autre Maison, du nom de Marion, spécialisée dans la fabrication de broderies, insignes, drapeaux militaires et Légions d’Honneur…
1862 Arthus-Claude Bertrand, le petit-fils du fondateur, épouse la fille de Michel-Ange Marion
Il rentre au service de son beau-père, fournisseur officiel du Second Empire et de l’armée française.
Les ateliers Marion emménagent dans les locaux de la librairie Arthus Bertrand, se développent et enrichissent leur savoir-faire avec l’orfèvrerie d’art en utilisant notamment un nouveau métal, l’aluminium. En 1889, Arthus-Claude Bertrand abandonne son activité d’éditeur et se consacre entièrement à la maison fondée par son beau-père qui prend le nom d’Arthus Bertrand. Conjuguant les talents des deux hommes, celle-ci prend un tournant majeur.
La reconnaissance de l’Etat français pour le savoir-faire exceptionnel de la Maison perdure. Un siècle plus tard, en 1953, celle-ci est choisie pour la réalisation du Grand Collier de la Légion d’honneur que porteront successivement tous les Présidents de la République. Aujourd’hui, elle est encore le fournisseur officiel de l’Etat en insignes, médailles et récompenses honorifiques.
1902 Arthus Bertrand s’installe place Saint-Germain-des-Prés
Quartier qu’elle occupe toujours aujourd’hui. Avec la troisième génération de la famille – il y en aura six en tout – l’horizon s’élargit à travers l’acquisition de deux ateliers spécialisés, le premier dans la fabrication de rubans, le second dans la conception de médailles. Les trois activités fusionnent pour prendre le nom de Maison Arthus Bertrand, Béranger et Magdeleine.
Ces nouveaux savoir-faire apportent un souffle nouveau et une impulsion créative sans précédent. Sculpture de bas-reliefs, estampage, émail grand feu , gravure restent aujourd’hui les signatures fortes de la Maison. La frappe des médailles (estampage) inchangée depuis 200 ans ainsi que le travail minutieux de la gravure, de la ciselure et du polissage des métaux précieux propres au métier de médailleur font partie des savoir-faire cultivés par la Maison.
Dans le sillage de cet héritage historique, les créations contemporaines s’inspirent encore du ruban, de sa texture de gros-grain, de l’étoile ou encore des feuilles de chêne et de laurier des médailles honorifiques.
1923 Arthus Bertrand a l’honneur de se voir confier la réalisation de l’épée d’académicien de Georges Goyau.
Elle sera la première d’une longue série. En tout, 250 seront conçues par les ateliers d’Arthus Bertrand, qui en maîtrisent parfaitement toutes les étapes. Le travail est immense, il faut plusieurs mois et pas moins de dix corps de métiers pour aboutir ces petits chefs-d ‘œuvres dont chaque détail est minutieusement réfléchi. Parmi les prestigieux clients, on compte Jean d’Ormesson, Georges Duby, Léopold Sédar Senghor, Giorgio de Chirico, Yehudi Menuhin, Amin Maalouf ou encore Maurice Béjart dont l’épée est ornée d’une compression de chaussons de danse imaginée par César.
1937 Arthus Bertrand lance sa première collection de bijoux.
S’appuyant sur son expertise reconnue de médailleur et sur sa maîtrise de la création joaillière - les premiers gouachés de bijoux datent de 1910 – la Maison familiale lance une collection de bijoux en 1937. Ce sont des médailles religieuses, bijoux intemporels, chargés d’émotion et d’une valeur symbolique forte de transmission. Sculptures, peintures et bas-reliefs anciens ou récents deviennent une source d’inspiration infinie pour transcrire la délicatesse des personnages et des scènes bibliques.
Pour donner vie à ses médailles, André Arthus Bertrand n’hésite pas à faire appel à des sculpteurs renommés tels que Charles Pillet (1869 – 1960), premier lauréat du grand prix de Rome, ou à d’autres artistes dont les matrices originales sont précieusement conservées dans les ateliers de la Maison.
La seconde guerre mondiale, malgré la rareté des métaux précieux, n’arrête pas le dynamisme de la Maison qui entreprend la reproduction de bijoux anciens et historiques en bronze doré et en argent inspirés des collections du Louvre et d’autres musées nationaux. Elle signe avec l’artiste Paule Ingrand des bijoux de bronze très avant-gardistes.
1970 La Maison s’inscrit dans le sillage des grands courants artistiques contemporains.
Dans les années 1970, la Maison devient partenaire de Paris Musée, de la Réunion des Musées Nationaux et du Musée des Arts Décoratifs pour reproduire des bijoux historiques, qui rencontrent un vif succès auprès d’une clientèle internationale admirative du patrimoine français. Arthus Bertrand trouve le juste équilibre entre attachement à l’héritage artistique et approche résolument moderne.
Curieuse des évolutions de la société et des modes de vie qui irriguent sans cesse son imagination, la famille noue des collaborations avec des artistes et des designers qui marquent leur temps tels que Hilton McConnico, Claude et François-Xavier Lalanne, Jean-Charles de Castelbajac, Nathalie Decoster ou Peggy Huynh Kinh. C’est tout l’esprit de Saint-Germain-des-Prés. Ainsi, la Maison continue d’inscrire ses créations dans le sillage des courants artistiques contemporains.
Cette époque d’ouverture vers des concepts plus ludiques, bousculant les codes et les tabous, l’amène à créer des pin’s, petits emblèmes détournés, estampés et émaillés.
2003 La maison célèbre son bicentenaire
Elle expose les pièces iconiques qui témoignent de son expertise artisanale et de son esprit artistique : douze épées d’académiciens, des insignes de la Légion d’Honneur, des insignes sportifs, une compression de la Statue de la Liberté en argent massif de 30 kilos pour César et de nombreux objets d’artistes parmi lesquels des broches signées de noms aussi prestigieux que Fernand Léger, Niki de Saint Phalle, Garouste, François-Xavier et Claude Lalanne, Arman…
Reconnu pour ses savoir-faire artisanaux d’excellence, Arthus Bertrand reçoit en 2014 le très prisé label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant).
2010 Les années 2010 sont marquées par une créativité très libre, inspirée par le travail des formes et des matières.
De nouveaux champs créatifs sont explorés comme les longs sautoirs d’argent, la maille cordage, le serti Princesse qui semble poser le diamant sur une couronne ou encore le ruban d’or plat et étincelant de la collection Royale.
Rappelant son expertise de la gravure héraldique, toujours très recherchée par ses clients, Arthus Bertrand demande à l’artiste Nicolas Ouchenir d‘inventer la chevalière moderne. Inattendue, celle-ci est gravée d’une calligraphie de cursives noires qui courent tout autour de la bague et que l’artiste apposera aussi sur des médailles et d’autres bijoux. On y retrouve l’esprit littéraire du quartier latin.
En 2016, Emmanuel Aubry prend la direction de la création. Pour la première fois, un artiste dirige la Maison. Il interprète les plus belles heures de Saint-Germain-des-Prés, en particulier dans la collection Jazz où les pièces minimalistes semblent taillées directement dans des plaques d’argent. Des pierres taillées en boule sont serties à fleur de métal, comme en équilibre, transformant le bijou en petite sculpture moderne.
2018 La directrice artistique Camille Toupet insuffle une nouvelle vie aux icônes de la Maison.
Dès son arrivée, Camille Toupet invente une nouvelle narration pour les icônes du patrimoine d’Arthus Bertrand par le prisme de ses savoir-faire historiques : le bas-relief, l’estampage, l’émail grand feu, la gravure.
Un nouveau souffle anime la création joaillière, guidée par l’élégance raffinée des dessins, la simplicité, la sensualité des matières, les couleurs lumineuses de l’émail grand feu. Les collections s’enrichissent des motifs héritage qui deviennent le nouveau chic. Sur les médailles, des pluies d’étoiles font vibrer la lumière tamisée de l’or satiné, des feuilles de chêne ou de laurier laissent leur sillage de diamant. Des rubans de gros grain gravent l’or de leur mouvement fluide. Les médailles, bijoux de sens intemporels, continuent de transmettre l’émotion et l’attachement. S’accumulant avec chic et désinvolture sur de longues chaînes, elles signent une élégance moderne, plus personnalisée, comme un signe de soi.
La collaboration artistique, qui a traversé l’histoire de la Maison, est toujours présente, elle se renouvelle et embrasse de nouvelles expressions.
2023 Arthus Bertrand, une vision de la joaillerie contemporaine et vivante
Les thèmes joaillers d’Arthus Bertrand ne sont pas choisis au hasard. Ils sont chargés de sens et des valeurs de la Maison qui s’expriment à travers des créations féminines et raffinées telles que Ruban, Enlacé, Gloria, Royale et les Médailles devenues iconiques.
Les bijoux de la collection Ruban, dont la texture côtelée de gros grain est estampée dans l’or et dans l’argent, évoque les insignes et médailles honorifiques tandis que les créations de la ligne Enlacé font et défont les souples boucles d’un ruban plat.
Les étoiles s’enrichissent de feuilles de laurier dans les créations légères et délicates de Gloria Etoilée. Les versions émaillées mettent en lumière un savoir-faire précieux d’Arthus Bertrand, l’émail grand feu, que l’on retrouve encore sur les médailles d’exception Fabula émaillées à l’avers et au revers, gravées et serties de diamants. Les Médailles Miraculeuses, gracieuses et faciles à porter, s’emparent aussi de la couleur et s’illuminent entre elles quand elles sont portées à plusieurs.
Après Saint-Germain-des-Prés, Arthus Bertrand ouvre une adresse emblématique rue Royale. La collection Royale rend hommage à la rue et au quartier qui furent un berceau du luxe parisien. Elle célèbre cette époque faste avec le travail de l’or poli miroir qui donne aux créations un éclat solaire.
Arthus Bertrand enrichit en permanence ses collections inspirées par son riche héritage autant que par nos styles de vie, qui se réinventent sans cesse. La précieuse conjugaison de ces éléments lui permet de rester toujours dans l’air du temps.